Il écrit des chroniques musicales sous le nom de l’empereur romain Tibère. Il passe chaque semaine sur les ondes d’une radio amateur. Luc Desrousseaux, comptable de formation, a plus d’une corde à son arc. Détaché par Smals au SPF Santé publique, il a pris sa retraite à la fin janvier 2020. Rencontre avec un collègue dont la discrétion cache bien des surprises.

Une carrière dans le domaine de la santé 

Après sa formation en comptabilité, Luc Desrousseaux commence sa carrière au Fonds des accidents du travail en février 1979. Quelques mois plus tard, il effectue son service militaire, puis est engagé à l’hôpital de la Dorcas à Tournai.  

Smals le recrute en septembre 1996 et lui propose un poste au SPF Santé publique. Il est chargé du contrôle des statistiques comptables des hôpitaux, ainsi que de la gestion des commandes informatiques. En collaboration avec une société externe, il met en œuvre un nouveau système de collecte des données statistiques et comptables. Il travaille ensuite à l’élaboration d’un programme spécifique pour la gestion du calcul du budget des hôpitaux. Ce projet sera, hélas, abandonné.  

Il a toujours aimé son travail mais a, cependant, vu arriver la retraite avec soulagement. Moins de stress, plus de calme, plus de temps… c’était le bon moment.

RQC, la radio qui chifel 

La retraite permet à Luc de s’investir davantage dans une radio libre de la région de Mouscron : RQC, Radio Qui Chifel. Pour les non-initiés, cela signifie « la radio qui siffle ». Avec une poignée d’autres bénévoles, il co-anime l’émission hebdomadaire « Prog-City », diffusée le samedi de 17 à 19 heures. 

Nous visons à faire découvrir la pléthore de groupes qui jouent du rock progressif. 

Une émission collective au studio RQC, le 1er janvier 2011
Des chroniques sur Facebook 

Sur la page Facebook « Prog Censor », il rédige des critiques musicales consacrées au rock progressif et à ses dérivés. Fait remarquable : la vingtaine de chroniqueurs parvient à publier une chronique d’album par jour depuis la création de la page le premier mai 2019. Tous les chroniqueurs portent des noms romains. Luc écrit entre deux et quatre chroniques par mois sous le pseudonyme de Tibère. Il gère également le site d’historisation Prog Censor où la recherche d’anciennes chroniques est rendue plus facile.

Une deuxième vie pour le Festival Prog-Résiste 

Entre 2013 et 2017, Luc et ses amis de l’asbl Alter Ego ont organisé chaque année le Festival Prog-Résiste à Soignies. Luc assurait la présentation des groupes et interviewait les artistes. Il caresse le projet de redonner vie à cet événement consacré au rock progressif. 

Présentation du Festival Prog-Résiste 2014
Festival Prog-Résiste 2017 : interview de Jacques de Pierpont

Passionné de musique comme il l’est, il est étonnant que Luc ne joue pas d’un instrument. Apprendre la guitare basse fait toutefois partie de ses ambitions !

Avec les amis d’Alter Ego (Août en éclats 2017)
BD, CD, DVD et bouquins à profusion

Luc possède plus de 9600 CD. Il a mis à profit le temps disponible pour mettre à jour sa base de données et éviter l’achat de doublons. Il poursuit le travail avec les DVD et les livres. « Après cela, je passerai aux BD. Ma compagne Valérie est bédéphile. Sa collection est impressionnante ! » 

Le cœur en Camargue 

Valérie et Luc sont tombés amoureux de la Camargue. Ils y vont quasiment chaque année. Ils prennent plaisir à admirer les spectaculaires courses camarguaises. 

Elles se passent dans le respect des animaux. Des attributs sont placés sur les cornes des taureaux. De jeunes gens habiles essaient de les récupérer dans le temps imparti. Avant la course, des Arlésiennes en robe traditionnelle exécutent des danses régionales. On est loin du rock progressif mais le plaisir est complet !


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