Écoutez notre podcast ci-dessous (15’29’) :

Transcription du podcast :

Bonjour. Bienvenue dans cette série qui va à la rencontre de nos collègues bientôt pensionnés. Cet amoureux de la nature est aussi un passionné d’électronique. Vous le croiserez peut-être à bord de sa Volvo Amazon de 1965, ou à vélo sur les chemins de Compostelle. Paulus van Os est un collègue aux multiples facettes. Il a travaillé 12 ans chez Smals et a pris sa retraite le premier mars 2023. Allons à sa rencontre…

Bonjour Paulus. Es-tu heureux de prendre ta pension ?

À vrai dire, j’ai travaillé longtemps, et toujours en me donnant à fond. Aujourd’hui, je suis heureux de passer le relais à mes collègues et de pouvoir commencer à faire les choses qui me plaisent mais pour lesquelles j’ai toujours manqué de temps jusqu’à présent.

Qu’est-ce que la pension pour toi ?

La pension, pour moi, c’est enfin avoir le temps de travailler sur mes propres projets. Et aussi de pouvoir étudier. Au cours de ma carrière, je me suis un peu éloigné du domaine de mes études. Aujourd’hui, je travaille et j’étudie à nouveau un peu plus dans ce domaine. 

Quelle est ta formation ? Et quel est ton parcours professionnel ?

J’ai une formation d’ingénieur industriel en électricité, option électronique. J’ai suivi cette formation à la Katholieke Industriele Hogeschool Antwerpen à Hoboken. J’y ai décroché mon diplôme en 1980. À l’époque, il s’agissait encore vraiment d’électronique. Nous étudions également l’informatique, mais ce n’était qu’une matière parmi d’autres. Ces cours portaient sur la programmation avec Fortran 4, pour ceux qui voient de quoi il s’agit, car ça remonte à loin. Après mes études, j’ai d’abord travaillé dans les télécommunications à haute fréquence, car chez Bell Telephone, société très connue à Anvers, j’avais réalisé un travail de fin d’études sur un module amplificateur à 6 gigahertz, doté d’un composant en arséniure de gallium, une technologie très récente à l’époque. J’ai ensuite fait de l’électronique dans une entreprise qui fabriquait notamment des circuits d’alarme. Il s’agissait d’un stage ONEM de six mois. Ensuite, je me suis occupé de la réparation de machines à écrire électroniques à Bruxelles. J’ai également donné des formations à des techniciens dans ce domaine. Cela remonte à la fin des années ‘80, au début des années ‘90. Ces machines à écrire électroniques étaient régulièrement connectées aux PC de l’époque, notamment les modèles IBM XT et AT, Tandy, Apple Macintosh, Sinclair, Schneider et d’autres ordinateurs personnels dits compatibles IBM. L’imprimante laser est alors arrivée sur le marché. J’ai assuré le support technique et donné des formations pour ces imprimantes dans toute la Belgique. C’est ainsi que je suis lentement passé de l’autre côté de l’imprimante, à savoir aux PC. Au début, je me concentrais sur l’analyse et la réparation du hardware.

Puis j’ai commencé à travailler plus près de chez moi, dans une compagnie maritime américaine située à Anvers. J’assistais les utilisateurs des diverses applications business. Pour ce faire, on utilisait des PC IBM qui étaient reliés à un mainframe situé à la Nouvelle-Orléans. Je m’y suis rendu à deux reprises pour une formation. C’était fantastique, surtout le soir, lorsque je me promenais dans la ville avec un collègue. A chaque coin de rue, il y avait quelqu’un qui jouait du blues ou du jazz. Un soir, on a même fait la connaissance d’un pianiste, qui nous a emmenés à un concert de jazz le lendemain, et à la Mecque de la musique dixieland : le Jazz Preservation Hall.

Malheureusement, cette compagnie maritime a fait faillite après quelques années. J’ai ensuite travaillé pendant dix ans en tant qu’administrateur ICT au Hoger Instituut voor Vertalers en Tolken, à l’époque un département de la Hogeschool Antwerpen. J’ai ensuite déménagé à Brakel, ce qui m’a contraint à quitter mon emploi à Anvers et à postuler à nouveau. C’est ainsi que je suis arrivé chez Smals.

J’y suis entré en fonction le 15 janvier 2011 en tant qu’administrateur LAN détaché à la Banque carrefour de la sécurité sociale. Avec mon collègue Julien Lacroix, j’étais responsable de l’ensemble des serveurs et applications bureautiques. Après sept ans, j’ai été transféré de la BCSS vers Smals pour occuper la fonction de facilitateur ICT et apporter mon aide dans divers aspects de la bureautique. J’ai beaucoup collaboré avec le Service Desk, l’équipe Serveurs, l’équipe Réseau, et aussi régulièrement avec les Chefs de projets techniques et les Technical Coordinators. 

Qu’as-tu le plus apprécié durant ta carrière ?

Le plus chouette, c’était mon rôle de support informatique au Hoger Instituut voor Vertalers en Tolken. J’avais de nombreux contacts avec les étudiants et les professeurs. Pendant plusieurs années, j’ai même participé à la gestion de l’école en tant que membre du conseil départemental. Pendant cette période, de 10 ans tout de même, j’ai vraiment eu le sentiment d’apporter une aide directe aux élèves dans leur formation. J’ai également reçu beaucoup de feed-back de la part des professeurs et des étudiants. Chez Smals, en revanche, on sait que l’on œuvre pour le citoyen belge, mais sans contact direct avec lui.

As-tu une anecdote à nous raconter ?

J’en ai une assez cocasse. J’ai rencontré Els, ma petite amie originaire de la Flandre orientale, lorsque j’habitais encore à Ekeren et que je travaillais donc au Hoger Instituut voor Vertalers en Tolken à Anvers. Elle habitait alors dans la région d’Alost. Je l’ai rencontrée lors d’un cours de développement intuitif (développement personnel) organisé par Timotheus Merksem.
La formatrice de cette première année de cours de développement intuitif était Linda Robben. Comme Els et moi avons acheté une maison dans les Ardennes flamandes, j’ai dû quitter mon emploi à Anvers et j’ai commencé à postuler dans différentes régions du pays. J’ai fini par atterrir à Bruxelles et, via Smals, je suis arrivé à la Banque carrefour de la sécurité sociale, sous la direction de Frank Robben. J’ai appris par la suite que Linda Robben, qui m’a indirectement permis de faire la connaissance d’Els, était la sœur de Frank Robben, ce qui est quand même une énorme coïncidence !

Els et Paulus

Y a-t-il des choses qui te manqueront ?

L’une des choses qui me manqueront, c’est de s’investir collectivement pour la réussite d’un vaste projet avec des collègues passionnés, dans une atmosphère de camaraderie et d’appréciation mutuelle. 

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Je n’ai pas vraiment beaucoup de projets. Je souhaite surtout consacrer plus de temps à mes hobbys. Le seul projet que j’ai en tête est de rejoindre Compostelle à vélo avec un ami.

Quels sont tes hobbys ? Tes passions ?

Mes hobbys et mes passions se rejoignent un peu. Je m’intéresse aux vieilles radios à tubes et aux instruments de mesure des années ‘50, ‘60 et ’70. Je les collectionne, les répare et les étudie. Depuis peu, je rédige des articles pour le magazine d’un club de radio. Etudier l’électronique et mener des recherches dans ce domaine est aussi l’une de mes passions. A part cela, j’aime me balader à moto. Je possède quelques « ancêtres » que j’entretiens moi-même. J’ai également une Volvo Amazon, une voiture de 1965. En outre, je joue du piano, de la guitare et de la mandoline. Ma compagne Els est pianiste professionnelle et donne cours dans une académie. Moi je ne suis qu’un amateur. Je joue du piano, mais pas de façon très structurée et uniquement pour le plaisir. Autres hobbys : visiter des musées, me promener dans les bois et sur les plages… Avec ma compagne, j’aime aussi manger dans un chouette restaurant, assister à un concert de rock, de blues ou de folk, ou – et c’est encore plus fréquent – à des récitals de piano classique.

J’aime aussi profiter de la nature et sensibiliser les gens à la respecter. Lors de mes promenades, je ramasse même parfois les détritus. En outre, nous avons cinq poules, cinq chèvres, deux chats et deux salamandres tachetées. Ces dernières vivaient déjà dans notre maison lorsque nous l’avons achetée. Elles sont quelque part dans la cave. J’aime aussi étudier tout ce qui rampe et vole autour de la maison et dans le jardin. Sinon, concernant mes passions, je déteste jeter. Dès lors, j’aime réparer. Parfois je construis un appareil en bon état à partir de deux appareils cassés. Je le fais aussi pour les voisins, etc. Et puis j’aime lire. En ce qui concerne les langues, j’aimerais améliorer mon russe cette année. J’avais suivi quelques cours lorsque je travaillais au Hoger Instituut voor Vertalers en Tolken, mais une langue, ça s’entretient, évidemment.

Comment te décris-tu ?

Je suis une personne chaotique qui travaille lentement mais sûrement. Je manque toujours de temps et j’ai tendance à courir dans tous les sens. Cela nuit parfois à la rapidité d’exécution, mais pas à la qualité de la finition. La structure demeure pour moi un point d’amélioration. Ce trait de personnalité que je viens d’évoquer m’a beaucoup servi durant ma carrière, car j’ai toujours dû jouer un peu le rôle de touche-à-tout. Par ailleurs, je déteste que les choses n’avancent pas. Je n’aime pas non plus le rafistolage superficiel, les réparations provisoires à la va-vite, façon « pourvu que ça tienne ». Du reste, je suis toujours au service de la communication et de l’échange. J’aime aussi les jeux de mots. C’est parfois difficile pour les autres, mais je trouve ça drôle. Ce qui est fondamental selon moi, c’est d’être parfaitement clair quand on communique, de partager les informations, car cela contribue à la croissance et à l’évolution de la grande communauté dont nous faisons tous partie.

Aimes-tu voyager ? Si oui, où ?

Les voyages à moto en Belgique et de temps à autre aux Pays-Bas (mon pays natal) ou en France me ravissent déjà amplement ! Il y a tant de choses à découvrir dans notre propre pays. Je n’ai donc pas tellement besoin de faire de grands voyages. Très occasionnellement, nous prenons l’avion pour les Açores. Mais nous évitons les déplacements en avion pour des raisons environnementales. Ce n’est pas le bon moment. Tout le monde prend l’avion sans réfléchir, mais moi, j’y regarde à deux fois. Je ne prends pas cela à la légère. C’est pourquoi je privilégie les déplacements locaux. 

As-tu un rêve ?

En fait, mon rêve est très simple : qu’un jour les gens mettent leur ego de côté et s’unissent, dans un esprit de camaraderie, pour préserver et embellir notre planète.

As-tu un message à adresser à tes collègues ?

Je dirais à mes collègues : essayez de collaborer davantage au sein de votre département et de communiquer ce que vous faites. Gardez toujours à l’esprit pour qui vous travaillez en fin de compte, et j’espère que ce n’est pas uniquement pour votre chef. Que cet objectif constitue une ligne de conduite pour vos efforts.

Nous souhaitons à Paulus une heureuse retraite. A bientôt pour d’autres rencontres avec des collègues bientôt pensionnés.


Comments are closed.