Témoignage

Joris Verreycken, collaborateur détaché en trajet de réintégration (SPF Sécurité sociale)

Jadis, j’étais, entre autres, responsable des serveurs, du mainframe, du stockage, des backups et du disaster recovery au SPF Sécurité sociale. Mi-juillet 2019, je suis tombé gravement malade, ce qui a nécessité un traitement médical intensif et très lourd.

L’une des conséquences en fut une fatigue considérable, toujours présente aujourd’hui. Une fatigue physique qui ne disparaît pas avec une bonne nuit de sommeil et que l’on ne peut comprendre que lorsqu’on la vit soi-même.

Comme mon système immunitaire était affaibli, je me suis retrouvé en « confinement » avant même le début de la pandémie de coronavirus. Une absence du travail d’une durée de 15 mois est une expérience très dure. Les contacts sociaux avec les collègues occupaient une place importante dans ma vie. Finalement, tu passes plus de temps avec eux qu’avec ta famille ou tes amis. Quand tu tombes malade, tout cela disparaît d’un coup.

Pendant mon congé de maladie, la Wellbeing Officer de Smals m’a appelé plusieurs fois pour prendre de mes nouvelles. Et je dois dire que cela m’a fait vraiment plaisir. C’est un geste d’attention qui te prouve que tu n’es pas un numéro.

Après que le traitement ait donné de bons résultats, le spécialiste m’a dit que pour lui, je ne devais pas reprendre le travail. Cependant, même si j’ai bientôt 60 ans, je m’estime trop jeune pour arrêter. J’aime mon emploi, j’aime les défis, j’aime travailler avec d’autres personnes. Lorsque j’ai annoncé au médecin que je voulais reprendre le travail à mi-temps, il m’a félicité, mais m’a aussi averti de ne pas sous-estimer les difficultés.

Mon trajet de réintégration a démarré le 1er novembre 2020, en télétravail bien sûr. Je travaille maintenant chaque mardi, chaque jeudi et un lundi sur deux. Ce rythme me convient bien. A la fin d’une journée de travail, l’énergie disponible est entièrement utilisée. Je ne peux plus faire ce que je veux ou ce que je faisais avant. Je dois écouter mon corps et adopter un rythme tenable à long terme. Je préfère réduire mon temps de travail, plutôt que d’en faire trop et de retomber en incapacité.   

Depuis ma reprise, j’ai changé de fonction. Je suis maintenant IT Security Architect. Cela m’intéresse beaucoup et je me sens bien dans ce rôle. Ce que j’attends avec impatience maintenant, c’est de revoir mes collègues en chair et en os ! 😃

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