La curiosité est un bien joli défaut

Il a été architecte. Il a donné des cours de dessin à des aveugles. Il a œuvré au sein de sociétés télécoms, avant de travailler chez Smals… Daniel Gobin, DPO et conseiller en sécurité de l’information, est un touche-à-tout. Tout l’intéresse, tout attise sa curiosité. Sa retraite ? C’est un nouveau panel de possibilités qui s’ouvre à lui !

Es-tu heureux de prendre ta retraite ?

Officiellement, je suis pensionné depuis le premier décembre 2020 mais j’ai continué à travailler chez Smals jusqu’à la fin mars 2021 pour passer le flambeau à mon successeur. Tout au long de ma vie, je me suis réjoui à l’idée d’aborder de nouvelles expériences, de relancer des dynamiques. Avec la retraite, j’ai la sensation d’être au-devant d’un nouveau panel de possibilités. Je pourrai disposer pleinement de mon temps, sans contraintes majeures. 

Quelles ont été les principales étapes de ta carrière ?

Ma carrière comporte trois périodes principales : architecte indépendant, enseignant dans le secteur public, salarié dans le privé. Après mes études à l’Académie des Beaux-Arts, j’ai travaillé 10 ans comme architecte. J’ai conçu et supervisé la construction de maisons, de villas, d’écuries et même, d’un temple pour un mouvement religieux. Cette expérience m’a appris à rechercher des alternatives, à envisager plusieurs pistes. Cela m’a servi plus tard dans d’autres domaines.

La voie de l’architecture n’étant pas très florissante à l’époque, j’ai suivi des cours de promotion sociale pour enseigner. Dans différents instituts, sous la tutelle provinciale ou communale, j’ai enseigné la pédagogie à de futurs instituteurs, mais aussi la technologie de l’architecture à de futurs chefs de chantier. Mon expérience la plus étonnante fut de donner des cours de dessin à des aveugles. Je faisais, par exemple, dessiner les élèves sur du papier aluminium pour qu’ils puissent ensuite sentir leur travail avec les doigts.

Fort de ces expériences dans l’enseignement, j’ai postulé pour un emploi dans le privé chez Olivetti. Il s’agissait de donner des cours de traitement de texte au Luxembourg. J’étais marié et notre fils était né. Je partais donc le lundi matin et revenais à la maison le vendredi soir. Loin de ma famille, les soirées de semaine étaient longues. Je les ai mises à profit pour me former dans de nouveaux domaines. C’est ainsi que j’ai découvert, par exemple, Unix (le précurseur de Linux), matière que j’allais bientôt enseigner également.

Après 9 ans chez Olivetti, j’ai enchaîné une série de jobs dans le domaine des télécoms. Mes activités portaient sur le développement commercial et la prévente. Chez Belgacom, par exemple, j’ai développé avec un collègue une méthode pour prendre des commandes en ligne. Notre travail a abouti à la première commande en ligne en Belgique d’une connexion ADSL ! Ce proof of concept a ensuite été industrialisé.

J’ai continué à me former en autodidacte, essentiellement par la lecture car internet n’en était qu’à ses balbutiements. En tant qu’indépendant à titre complémentaire, j’ai ainsi développé des sites web pour de petites entreprises. Passionné par l’électronique et l’informatique naissante, j’ai installé des serveurs chez moi. J’avais un petit data center dans ma cave ! Cela m’a été utile quand j’ai été engagé chez Fortis Investment, où j’étais responsable du data center. J’ai ensuite travaillé dans une grosse société d’architecture. Ma mission consistait à y structurer l’informatique. La crise de 2008 est arrivée. Une des trois dernières recrues devait partir. J’ai laissé ma place.

Recruté chez Smals en mai 2009, j’ai commencé comme chef de projet technique. J’ai ensuite évolué vers la fonction de Chain Project Leader puis d’assistant Chain Service Manager. En février 2016, je suis devenu conseiller en sécurité de l’information. J’ai reçu une deuxième casquette de Data Protection Officer (DPO) lors du vote, en mai 2016, du règlement général sur la protection des données (RGPD). Il fallait préparer son entrée en vigueur pour mai 2018.

Quels sont tes passions ?

J’aime la photographie. Avant l’avènement du numérique, j’imprimais mes photos en noir et blanc et en couleurs. Je m’intéresse beaucoup à l’astronomie. Par le passé, j’ai eu une activité intense de radioamateur. J’avais passé ma licence pour être reconnu comme tel. Je garde précieusement ma collection de cartes QSL : les cartes réponses que s’échangent les radioamateurs par voie postale pour confirmer une liaison radio.

Carte QSL confirmant une liaison radioamateur réalisée par Daniel avec le Japon

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

J’ai besoin d’une activité structurante. Je compte rester actif comme conseiller en sécurité de l’information encore plusieurs années. J’envisage d’arrêter vers l’âge de 70 ans. Je vais développer un site web pour proposer mes services dans le cadre de courtes missions.

Je voudrais également voyager, dès que cela sera possible, avec mon épouse Anne. Nous sommes très complices. Enseignante, elle est en préretraite depuis 5 ans et officiellement pensionnée depuis le début février 2021.

J’ai un très grand intérêt pour les microcontrôleurs utilisés dans le domaine de la domotique. Dans notre maison à Lillois, j’ai installé une série de systèmes qui nous facilitent la vie : commande à distance ou vocale pour l’allumage et l’extinction des lampes, gestion de la température de chaque pièce, ouverture et fermeture des persiennes en fonction du lever et du coucher du soleil, préparation automatique du café matinal, vérification du niveau de la citerne d’eau de pluie, etc. Je me concentre actuellement sur la mise au point d’un panneau général de contrôle.

Last but not least, notre fils Matthieu (39 ans) et sa compagne Lara font construire leur maison. J’ai participé à la conception des plans et je les aiderai autant que possible dans les prochains mois. Fin 2021, ils devraient s’installer dans leur nouveau nid.

Aimes-tu voyager?

J’adore ça ! J’ai déjà beaucoup voyagé dans ma vie. Je suis né au Congo et j’y ai vécu jusqu’à l’âge de 12 ans. J’ai visité, entre autres, l’Afrique du sud et le Mozambique. J’aime la nature. Pour moi, c’est en Afrique qu’elle est la plus belle. J’ai également vécu un an au Texas.

Les paysages alpins nous plaisent énormément. Depuis une trentaine d’années, nous passons des vacances en Autriche. Nous affectionnons aussi l’Italie, la Suisse, le sud de l’Allemagne, la Bretagne et la Bourgogne. Autant de destinations que nous pouvons rejoindre en voiture en compagnie de notre chien.

Daniel en compagnie de son épouse Anne et de leur chien

Dans un proche avenir, je serais tenté de découvrir les îles du Pacifique : Wallis et Futuna ou encore, les Marquises… J’aime les environnements où l’on se déconnecte.

Qu’est-ce qui t’a frappé pendant ta carrière ?

Le fait qu’une carrière tient souvent à des contacts ou à de simples détails ! Lors de mon entretien de sélection chez Olivetti, qui allait me permettre d’entrer dans le monde de l’IT, le recruteur m’a demandé si j’avais une imprimante laser. Il trouvait la qualité d’impression de mon CV excellente. Je lui ai expliqué que je disposais seulement d’une imprimante matricielle mais que j’avais trouvé le moyen pour que les aiguilles repassent plusieurs fois, augmentant ainsi le nombre de points et la qualité d’impression. J’ai fait mouche ! Et j’ai été engagé sur le champ. 😃

As-tu un rêve ?  

Les rêves sont faits pour être réalisés. J’ai plutôt un souhait : rester actif et continuer à partager un quotidien heureux aux côtés de mon épouse.

Y a-t-il des choses que tu regretteras ?

Ce qui me manquera le plus, ce sont les contacts quotidiens et le fait de travailler dans une société à la pointe de la technologie

Que souhaites-tu dire à tes collègues ?

Je leur souhaite de vivre chez Smals autant d’expériences enrichissantes que moi. Notre entreprise offre un environnement technologique étonnamment riche et varié, avec des opportunités de mobilité. Même si j’ai beaucoup apprécié mes emplois précédents, c’est chez Smals que j’ai vécu mes meilleures expériences professionnelles.


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