La santé est le bien le plus précieux. Mais personne n’est à l’abri d’un problème. Après une absence de longue durée, le trajet de réintégration aide les collaborateurs à reprendre le travail avec des adaptations. Comment se passe le suivi des malades de longue durée chez Smals ? Comment s’organise un trajet de réintégration ?
Ineke Walckiers, Wellbeing Officer, nous l’explique.
Découvrez aussi plusieurs témoignages :
Annie Claeys, collaboratrice interne en trajet de réintégration, p.2
Joris Verreycken, collaborateur détaché en trajet de réintégration, p.3
Vincent Gueben-Bulteau, Attaché au Service fédéral des pensions, p.4
Comment se déroule le suivi des malades ?
Qu’ils s’agissent de collègues internes ou détachés, toute personne qui tombe malade est suivie.
Avant mars 2020, je contactais les malades après trois semaines d’absence. Pour prendre de leurs nouvelles, leur demander si nous pouvions les aider, mais aussi les prévenir qu’après quatre semaines d’absence pour maladie, certaines formalités seraient nécessaires pour le paiement des indemnités par la mutualité.
Depuis mars 2020, avec l’épidémie de coronavirus, j’appelle tous les malades dès leur deuxième jour d’absence. Pour savoir comment ils vont et vérifier s’il y a un lien avec la Covid-19. Le cas échéant, cela me permet d’avertir rapidement les collègues qui ont pu être en contact avec la personne contaminée.
Dans tous les cas de figure, ce contact précoce avec le malade me permet d’évaluer si la maladie pourrait entraîner une absence de longue durée. L’avantage est que nous pouvons réagir plus vite. Si nécessaire, je fais savoir au business qu’il risque de devoir se passer de ce collègue pendant une longue période et qu’il vaut mieux chercher une solution temporaire. Quant à moi, je peux commencer le suivi et soutenir la personne malade plus rapidement.
Je contacte aussi les malades de longue durée qui étaient déjà absents du travail au moment de mon recrutement chez Smals en 2019.
Comment réagissent nos collègues quand tu les appelles ?
La plupart des gens sont contents que je prenne de leurs nouvelles. En tant qu’infirmière de formation, j’essaie de les conseiller. Par exemple, lorsque l’absence est liée à la santé mentale (burn out,…), je les encourage à recourir à un accompagnement psychologique adéquat, si ce n’est pas encore le cas. Ces contacts maintiennent le lien avec l’employeur. Cela facilite le retour ultérieur.
Quels sont tes interlocuteurs au sein de l’entreprise ?
Pour les collaborateurs internes, j’ai une réunion hebdomadaire avec les HR Business Partners. Ils sont en contact avec tout le personnel d’encadrement chez Smals.
Pour les collaborateurs détachés, je rencontre toutes les deux semaines Odile van der Zee. En tant que responsable Détachement chez Smals, elle est en contact avec nos membres et reçoit le feed-back du côté du client.
Lors de ces réunions, nous passons en revue la liste des collègues absents de longue durée. Ces échanges nous donnent une image globale de la situation : le point de vue de l’organisme ou du personnel d’encadrement et le point des vue des collègues malades. Cela guide nos réflexions pour accompagner au mieux les malades. Quand c’est nécessaire, nous rassemblons autour de la table toutes les personnes concernées pour trouver une solution qui sert l’intérêt commun.
Qui prend l’initiative de demander un trajet de réintégration ?
Chez Smals, dans la plupart des cas, c’est le travailleur lui-même. Il souhaite reprendre le travail mais ne se sent pas capable de revenir à temps plein ou de refaire exactement les mêmes tâches. Dans certains cas, c’est la mutualité qui demande d’organiser un trajet de réintégration. Cela s’explique par le fait qu’après quatre semaines d’absence pour maladie, c’est elle qui paie les indemnités. L’employeur, lui aussi, peut demander un trajet de réintégration.
Comment le trajet de réintégration est-il défini ?
En concertation avec le médecin traitant, le médecin du travail, le travailleur et son dirigeant. La discussion porte sur les adaptations à apporter à la durée du travail et/ou aux tâches. Le but est de faciliter le retour au travail du collaborateur.
Pour les détachés, la concertation a lieu entre le travailleur et le dirigeant au sein de l’institution. La collaboration avec les institutions est toujours excellente à ce niveau.
Concrètement, comment un trajet de réintégration est-il mis sur pied ?
Dès que Smals reçoit une demande, je planifie un rendez-vous chez le médecin du travail. Le collaborateur est invité à s’y rendre avec un rapport de son médecin traitant. Cela aide le médecin du travail à décider si le collaborateur est apte à reprendre. S’il marque son accord pour la reprise, je contacte soit le HR Business Partner concerné (pour un interne), soit Odile van der Zee (pour un détaché) en vue de démarrer le trajet.
Le collaborateur contacte son dirigeant pour définir les conditions de sa reprise au niveau de la durée du travail et des tâches. Le résultat de la discussion est consigné dans le plan de réintégration signé par le collaborateur et par son dirigeant. Le plan est ajouté comme avenant au contrat de travail.
Généralement, le trajet de réintégration couvre une période de trois mois. Après deux mois et demi, le médecin du travail évalue la situation et décide si le trajet est prolongé ou pas, et sous quelle forme. C’est le médecin du travail qui décide quand le trajet de réintégration se termine. Parfois, la décision émane de la mutualité.
Quel est le nombre de collègues concernés ?
Chez Smals, 25 trajets de réintégration sont actuellement en cours.
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