Depuis 42 ans, elle officie chez Smals en tant que technicienne de surface. Vous l’avez sans doute souvent croisée dans les couloirs, se déplaçant à pas feutrés, un timide sourire au visage. Aussi discrète qu’efficace. Bientôt, notre collègue Marie Collet retrouvera le soleil de sa Réunion natale car l’heure de la retraite a sonné.
Marie, es-tu contente de prendre ta pension ?
Oui. Je suis soulagée de ne plus devoir me lever si tôt et d’éviter le stress des transports en commun. Bien qu’habitant à Evere, il me fallait environ une heure pour arriver chez Smals. Dorénavant, je pourrai prendre mon temps à la maison.
Pour toi, la pension, c’est quoi ?
C’est profiter de la vie, se reposer, faire ce qu’on a envie.
Mon mari Jean-Louis est à la retraite depuis un an. Il ne sera plus seul désormais.
Peux-tu nous décrire ta carrière ?
Smals a été mon premier et mon dernier employeur. J’ai été engagée en 1980. Au début, je me consacrais surtout au nettoyage des bureaux des directeurs et du centre de calcul. Par la suite, j’ai apporté mon aide aux collègues de la cuisine.
Quels sont tes meilleurs souvenirs chez nous ?
Je garde de magnifiques souvenirs de l’excursion en bateau à laquelle le personnel avait été invité le 16 juin 1989, à l’occasion du cinquantième anniversaire de Smals. Nous avons navigué sur l’Escaut entre Anvers et Flessingue. C’était une belle journée, dans une joyeuse ambiance.
Y a-t-il des choses que tu regretteras ?
Oui, bien sûr, la rencontre quotidienne des collègues. Nous formions une petite famille. Finalement, nous passions plus de temps chez Smals qu’à la maison. Tout cela me manquera au début mais il faudra que je m’y habitue.
Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Avec mon mari, nous habiterons six mois par an à la Réunion. Nous reviendrons passer le printemps et l’été avec nos enfants à Bruxelles. Finis les hivers en Belgique !
Je compte faire de la marche tous les jours pour garder la forme. J’aime aussi le shopping !
Jean-Louis et moi, nous souhaitons continuer à visiter l’Europe : découvrir d’autres coins d’Espagne et d’Italie, aller en Grèce pour la première fois…
Sur la photo : Marie à Gran Canaria.
À la Réunion, nous avons beaucoup d’amis. Là-bas, nous serons sûrement souvent en vadrouille avec eux !
Pourquoi avoir choisi la Réunion pour passer la moitié de l’année ?
Parce que mon mari et moi sommes tous deux Réunionnais d’origine. Nous avons encore beaucoup de famille dans cette île de l’océan Indien, notamment tous nos frères et sœurs.
Quand es-tu arrivée en Belgique ?
Je suis née à la Réunion et j’y ai vécu jusqu’à l’âge de 20 ans. J’habitais à Saint-Philippe.
La Réunion étant un département français, mon mari est parti en France pour faire son service militaire. Il a ensuite rendu visite à sa sœur en Belgique et y a trouvé un emploi. Je l’ai rejoint un peu plus tard.
Où logerez-vous à la Réunion et en Belgique ?
Nous allons revendre notre maison de Bruxelles et nous vivrons dans notre appartement d’Evere actuellement donné en location.
À la Réunion, nous avons l’intention d’acheter un appartement dans le Sud de l’île, du côté de Saint-Joseph.
Tu parles de revenir en Belgique pour passer du temps avec vos enfants et petits-enfants. Combien en avez-vous ?
Nous avons un fils et une fille : Nicolas (38 ans) et Emilie (33 ans). Mon fils a deux enfants : Robin (6 ans) et la petite Camille (3 ans). Ma fille accouchera d’une petite fille au mois d’août. Avec mes trois petits-enfants, j’aurai de l’occupation. Je n’aurai pas le temps de m’ennuyer.
Comment te décris-tu ?
Je suis très réservée, très timide. Mais quand je suis en famille, j’aime rire et bavarder.
As-tu un rêve ?
Pas vraiment.
Que souhaites-tu dire à tes collègues en partant ?
Qu’ils gardent la santé et terminent leur carrière en pleine forme !
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