Son regard pétillant et son large sourire donnent l’image d’un boute-en-train. Et c’est vrai : de l’humour, il en a à revendre. Mais ne vous y trompez pas : Didier est un travailleur acharné dont l’esprit oscille sans cesse entre épicurisme et stakhanovisme. Rencontre avec un collègue dont la jovialité masque une grande sensibilité.
L’essence de l’humour est la sensibilité
Samuel Taylor Coleridge
Tu seras pensionné le premier juin. Comment te sens-tu à quelques encablures de la retraite ?
J’éprouve un sentiment mitigé. Je serai heureux de bénéficier d’une disponibilité totale pour les activités familiales et privées. Mais je suis moins enthousiaste à l’idée d’arrêter une activité professionnelle qui était ma passion.
Cette passion, j’ai eu la chance de l’assouvir pendant plus de 40 ans et elle m’a permis d’avoir des contacts humains très enrichissants.
Pour toi, la retraite, c’est quoi ?
La retraite ? C’est le repos (mérité ?) du guerrier 😊. C’est avoir enfin tout le temps souhaité pour profiter de la vie avec ses proches. Pendant quasiment toute ma carrière, je me suis mis une pression professionnelle. Je regrette les conséquences négatives qui en ont découlé au niveau familial et personnel.
Quelles ont été les grandes étapes de ton parcours ?
J’ai passé 10 ans chez IBM, 10 ans à la banque Société Générale et 20 ans chez Smals.
En 1981, j’ai commencé ma carrière chez IBM. En parallèle, j’ai fait un bachelier en informatique en cours du soir. Les cinq premières années, j’étais opérateur mainframe et réseau.
Après une formation interne de huit mois, j’ai œuvré les cinq années suivantes comme ingénieur technico-commercial (mainframe et AS/400). J’avais beaucoup de contacts avec la clientèle et lui proposais des solutions techniques.
En 1991, IBM a connu une grosse restructuration mondiale. Il s’en est suivi pour moi… un chèque de départ et une proposition d’emploi chez l’un de mes anciens clients !
J’ai eu la chance de ne connaître aucun jour de chômage.
Fin 1991, je suis entré à la Sogenal, filiale de la banque française Société Générale, en qualité d’ingénieur système, puis d’IT manager. Mais, en 2001, encore une restructuration : la banque décide de rapatrier toute l’informatique à Paris.
Entre-temps, j’étais devenu représentant syndical. A ce titre, j’ai négocié tous les plans de départ, y compris le mien !
En mars 2002, Smals m’a recruté comme détaché. J’ai intégré le Fonds des accidents du travail (FAT) pour remplacer le responsable des systèmes informatiques qui partait à la retraite 20 jours plus tard. Autant dire que le transfert de connaissances a été rapide ! 😊
Dans un second temps, j’ai été nommé responsable des équipes « IT infrastructure & operations ». En janvier 2017, le FAT a fusionné avec le Fonds des maladies professionnelles. J’ai continué à exercer ma fonction au sein de Fedris, l’organisme résultant de la fusion.
Qu’est-ce qui t’a fait plaisir pendant ta carrière ?
Je suis fier d’avoir contribué à des réalisations professionnelles appréciées de tous. Je pense, par exemple, à l’introduction du « new way of work » chez Fedris et à la conclusion de certains marchés publics.
J’ai tiré beaucoup de satisfaction des contacts humains avec mes collègues et ma hiérarchie, ainsi que de mon engagement syndical de presque 30 années. J’ai eu l’honneur d’être le premier détaché élu comme représentant du personnel au Conseil d’entreprise et au Comité pour la prévention et la protection au travail.
Quels sont tes meilleurs souvenirs ?
Les fêtes entre collègues, improvisées ou non. Après avoir durement travaillé, on mettait la même énergie pour s’amuser. Il fallait décompresser !
Je me souviens aussi que, durant une coupe du monde de football, le FAT avait accordé une « libération durant les heures de service » au personnel qui souhaitait assister aux matchs des Diables rouges. L’amicale avait même distribué des tickets de boissons. 😊⚽
Y a-t-il des choses qui te manqueront ?
Les contacts avec les collègues (et un bon salaire 😯).
Quels sont tes projets ?
Je souhaite en premier lieu préserver ma santé afin de pouvoir profiter pleinement de la vie, avec ma compagne Brigitte, nos enfants et nos petits-enfants.
Ma fille Julie (36 ans) et son époux Gilles ont deux enfants : Louise (9 ans) et Marius (4 ans). J’ai également deux enfants de cœur (les enfants de ma compagne) : les jumeaux Morgane et Jonathan (36 ans). Morgane et son compagnon Christophe ont un fils de 30 mois : Théodore.
Nous adorons partager les plaisirs des environnements aquatiques (plage, piscine, etc.) avec nos (petits-)enfants ou nous retrouver tous ensemble autour d’un bon repas… de préférence un barbecue !
Brigitte est à la retraite depuis le premier mai. Elle et moi, nous comptons recommencer à pratiquer – après la période de pandémie – les loisirs qui nous tiennent à cœur.
Quels sont-ils, ces loisirs ?
Nous avons une passion pour le voyage ! Cela va du citytrip européen au séjour plus long, plus distant et de préférence ensoleillé. Nous adorons découvrir des richesses naturelles remarquables : paysages, faune, flore… Nous recherchons également les découvertes culturelles et humaines.
Nous sommes très attirés par les endroits proches de l’eau. Car nous aimons les activités aquatiques.
Nous diversifions les destinations mais pouvons nous montrer fidèles à nos lieux de prédilection : nous sommes retournés à 18 reprises plonger dans la mer Rouge !
Brigitte et moi apprécions les promenades à pied, à vélo ou en cabriolet 😊.
J’espère également me remettre à une passion délaissée : une balade sportive que certains appellent le golf.
Comment te décris-tu ?
Epicurien (ou essayant de l’être !), aimant – dans le désordre – la nature (je ne suis pas rancunier… 😊), les animaux et les humains. Mais également (en natif des gémeaux que je suis) avec ses qualités et ses défauts : sociable, bon communicant et à l’aise en société, pouvant même être drôle (😊), d’un naturel (parfois trop) extraverti, fonceur, « resté jeune dans sa tête » et disposant également de quelques défauts que je ne citerai pas par modestie 😊.
As-tu un rêve ?
J’en ai plein ! Le premier est d’avoir le temps d’y penser et de les réaliser quand c’est possible !
Quel message souhaites-tu adresser à tes collègues ?
Stay safe, mais profitez à fond de la vie ! Et à bientôt !
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