Quasiment toute une carrière en alternant des horaires en shift ! C’est le défi qu’a relevé Philippe Bijst (collaborateur Exploitation). Alors oui : l’arrivée de la retraite lui procure un certain soulagement. Faire ce qu’il veut quand il le veut, et remettre au lendemain ce qu’il n’a pas fait aujourd’hui… ce sera son nouveau quotidien !
43 ans de carrière entre soleil et clair de lune
En 1979, Philippe a 18 ans. Il termine ses humanités techniques avec spécialisation en électricité. Son diplôme à peine en poche, il est engagé comme employé à la SNCB.
Trois ans plus tard, les mutualités socialistes cherchent des opérateurs pour leur centre de calcul. Elles proposent de former les candidats. Philippe se lance dans l’aventure. Il devient opérateur et le restera pendant 40 ans.
À l’époque, les mutualités socialistes avaient un ordinateur IBM 3090 MVS. Il n’y avait que quatre machines de ce type en Belgique.
C’est là que j’ai appris mon métier et que j’ai commencé les shifts. J’alternais différents horaires de travail : 4 journées, 4 nuits, 4 jours de repos. C’est assez fatigant car l’horaire change dès que le corps y est habitué.
En 1985, la société Ansul, qui fabrique des extincteurs, lui propose de meilleures conditions de travail : un salaire plus élevé et un horaire fixe de 14 à 22 heures.
Au niveau du type d’ordinateur, je suis passé d’un camion 30 tonnes à un vélo !
Quelques années plus tard, Ansul subit une restructuration. Le département informatique est déplacé vers la France. Pour Philippe, cela signifie la fin de son contrat de travail.
Heureusement, il trouve très vite un nouveau job. En 1993, il est engagé par la Bank Card Company (BCC), une société chargée de la gestion des cartes de crédit. Quelque temps plus tard, la BCC est reprise par Banksys, qui gère le réseau des terminaux de paiement.
Je n’ai jamais vu une aussi grande salle informatique que chez Banksys. Certains collègues utilisaient un mini-vélo pour la traverser !
À l’époque, le centre de calcul gérait 12.000 transactions par minute. Ce nombre montait à 16.000 le jour de la fête des mères et le 24 décembre.
J’ai vu des collègues commencer comme opérateurs et abandonner leur poste en cours de matinée. La pression était très forte.
De 2002 à 2007, Philippe travaille au Luxembourg. La société Sogeti le place comme consultant dans des entreprises. Il œuvre, par exemple, au sein de la Royal Bank of Canada.
Au Luxembourg, les conditions de travail étaient mirobolantes mais il fallait être disponible 24 heures sur 24. D’autre part, passer toute la semaine loin de ma famille et, notamment, de ma fille Virginie (34 ans aujourd’hui) était assez difficile.
En 2008, Smals recrute des opérateurs. C’est alors que le destin de Philippe rejoint celui de notre entreprise… Il passera 14 ans avec nous.
J’ai toujours travaillé avec les deux mêmes collègues : Dirk et Nizar. Ils me manqueront ! Nous formions une sacrée équipe. Smals est un excellent employeur. J’en suis très content.
Ces dernières années, Philippe travaillait tous les mercredis matin, ainsi que tous les samedis et dimanches. Il alternait un week-end en journée et un week-end de nuit.
Le cœur à la côte
Depuis octobre 2011, Philippe habite à quelques pas du centre de Coxyde.
Maintenant qu’il est retraité, il partagera sa vie entre deux littoraux : six mois à la côte belge et six mois à la Méditerranée. Il a, en effet, acheté un appartement à Argelès-sur-Mer, près de Perpignan.
Je me plais beaucoup à Argelès. Les Pyrénées orientales sont une magnifique région. Quand je suis sur place, je fais régulièrement mes courses en Espagne. C’est beaucoup plus intéressant.
Les trajets n’effraient pas Philippe. Il a toujours aimé les belles voitures et ne craint pas d’avaler les kilomètres.
Au quotidien, Leiko, son American Bully, est un compagnon d’une gentillesse irréprochable.
Il accompagne Philippe dans ses grandes balades en bord de mer. Mais, quand il fait trop chaud, ses regards insistants vers l’arrière indiquent très clairement à son maître qu’il est temps de rebrousser chemin…
Un rêve ? Philippe n’en a qu’un : garder la santé. Il se souvient avec émotion de certains collègues partis beaucoup trop jeunes.
En quittant Smals, il souhaite un rayonnant avenir à son entreprise.
Et il adresse un petit mot à ses collègues : « Je sais que je peux compter sur vous pour continuer à vous perfectionner et à maîtriser ainsi votre environnement de travail changeant. »
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