En mettant à disposition une source authentique de tous les médicaments autorisés sur le territoire belge, le projet SAM v2 constitue une avancée majeure dans l’amélioration de la qualité des soins. En outre, sa tenue à jour et sa fiabilité soutiennent le processus critique qu’est la prescription électronique. Le point avec Sélim Dahmane, Chain Service Manager, et Pierre-Jean Dogné, chef de projet.
Découvrez aussi le point de vue d’Yves Lahaise, chef de projets
et ICT coordinator à l’INAMI
Le contexte : créer une base de données publique des médicaments autorisés
Le projet SAM a vu le jour en 2011 dans le but de créer une base de données publique des médicaments autorisés en Belgique. Il a évolué au fil des années pour répondre à l’obligation légale de promouvoir la prescription électronique des médicaments (loi du 30/10/2018). Le donneur d’ordre du projet est l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI).
La version 1 de SAM concernait seulement les médicaments de type “Chapitre 4” : des médicaments coûteux nécessitant une autorisation spéciale préalable à la délivrance et au remboursement.

SAM version 2, entamé en 2015, répond à la volonté d’inclure tous les médicaments dans la base de données (y compris les informations de prix et de remboursement, leur disponibilité,…) et de soutenir ainsi la prescription électronique. Les premiers déploiements en production ont eu lieu le premier juillet 2017. Depuis lors, l’évolution est constante, SAM v2 a encore fait l’objet de trois déploiements en 2024.
Ci-dessus : Sélim Dahmane, Chain Service Manager chez Smals
En plus de l’INAMI, d’autres partenaires sont associés à la gestion de cette source authentique qui jouit d’une grande visibilité : l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), le SPF Santé publique, le SPF Économie, le Centre belge d’information pharmacothérapeutique (CBIP) et l’Association pharmaceutique belge (APB).
Les défis à relever
Les principaux objectifs du projet SAM v2 sont les suivants :
- Fournir une source authentique fiable et validée des médicaments.
- Faciliter la prescription électronique effectuée par les prescripteurs autorisés (médecins, dentistes, sages-femmes).
- Assurer le respect de la liberté thérapeutique des prescripteurs en présentant des informations complètes et à jour.
- Améliorer la sécurité et la qualité des soins de santé.
La solution élaborée par Smals
Pour répondre aux contraintes techniques et à la large gamme des besoins, Smals a procédé à une refonte totale de l’application SAM v1.

Notre équipe de développement a implémenté la base de données SAM v2, avec des systèmes de batch qui permettent l’import et l’export des données. Elle a élaboré une API (Application Programming Interface) : une interface de programmation applicative qui permet aux autres logiciels d’accéder à la base de données. En partenariat avec le CBIP, nous avons également développé une application web : le portail « SAM Viewer », qui donne aux utilisateurs un accès aisé aux informations.
Ci-dessus : Pierre-Jean Dogné, Chef de projets chez Smals
SAM v2 est accessible via la plateforme eHealth. Vu la criticité du service, elle est hébergée sur Havana (High availability) : la plateforme à haute disponibilité de l’INAMI.
Les exports de données prennent la forme de fichiers XML qui peuvent alimenter d’autres applications ou contribuer à du reporting.

Le rôle des partenaires et acteurs du secteur
Les partenaires associés au projet ont défini les critères d’homologation à respecter par les logiciels de prescription pour pouvoir utiliser la source authentique SAM v2. Les fournisseurs de ces logiciels commerciaux ont mis à jour leurs applications pour respecter les recommandations gouvernementales liées à l’utilisation de cette nouvelle source authentique. Depuis 2024, avec la collaboration de l’INAMI, du SPF Santé publique et de la plateforme eHealth, Smals reprend à sa charge les audits des logiciels de prescription pour vérifier leur conformité.
Les partenaires du projet alimentent SAM v2 avec des mécanismes d’imports réguliers. Ainsi, la source authentique intègre rapidement les médicaments nouvellement enregistrés et supprime ceux qui ont été retirés du marché. Les médecins disposent donc toujours des données les plus à jour pour leurs prescriptions.
Bénéfices pour les partenaires et les citoyens
Le principal avantage de SAM v2 est d’offrir des informations sur les médicaments à partir d’une source unique, centralisée et fiable. Cela garantit la conformité de la prescription électronique aux obligations légales et améliore, par conséquent, la qualité et la sécurité du processus de prescription. L’avantage pour les prescripteurs et les patients est direct : SAM v2 élimine le risque de prescrire des médicaments obsolètes ou non disponibles sur le marché.
Autre exemple de l’utilité de SAM v2 pour les citoyens : l’application « Mes Médicaments », qui facilite la vie des patients, dispose d’un accès direct à la base de données SAM v2, ce qui enrichit les informations affichées. Lire à ce sujet l’article sur le projet VIDIS, également développé par Smals.
Évolutions futures
SAM v2 vise à respecter la norme internationale FHIR (Fast Healthcare Interoperability Resources) pour l’échange électronique d’informations de santé. Cela améliorera l’interopérabilité entre les différents systèmes et applications de soins de santé.
Enfin, nous sommes en mode de maintenance évolutive : des améliorations continues sont prévues pour que ce système critique continue à répondre aux besoins légaux et à ceux des partenaires.
Projet SAM v2
Client : INAMI
Chef de projet : Pierre-Jean Dogné
Chain Service Manager : Sélim Dahmane
Account Manager : Diane Puttaert
Découvrez aussi le point de vue d’Yves Lahaise, chef de projets
et ICT coordinator à l’INAMI
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