Le point de vue d’Yves Lahaise, chef de projets
et ICT coordinator à l’INAMI
Yves Lahaise participe au projet SAM (source authentique des médicaments) depuis 2013. Autant dire qu’il en connaît tous les rouages…
D’une initiative de l’INAMI à une gestion collégiale…
L’idée de ce projet a germé dans la tête d’une ancienne pharmacienne. Au départ, l’INAMI a pris l’initiative et en a été le moteur. Actuellement, la source authentique des médicaments « SAM » fait l’objet d’une gestion collégiale au sein de la « SAM Gouvernance ». Cet organe regroupe les instances compétentes en matière de médicaments : l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS), le Centre belge d’information pharmacothérapeutique (CBIP), l’INAMI, le SPF Santé publique, le SPF Economie et l’Association pharmaceutique belge (APB). La source authentique SAM est mise à disposition via la plateforme eHealth.
D’un scope limité à l’intégration de tous les médicaments
La SAM v1 permettait aux organismes assureurs de contrôler la délivrance et le remboursement des médicaments coûteux ou nécessitant une autorisation préalable.
Avec la SAM v2 a été concrétisée l’idée de concentrer en un seul endroit l’ensemble des informations utiles aux prescripteurs. En effet, en Belgique, il existe de multiples bases de données au sujet des médicaments : celles de l’APB, du CBIP, de l’AFMPS et de l’INAMI.
Un défi colossal
Le système à développer pour la version 2 de SAM devait répondre à une triple gageure :
- puiser les informations dans plusieurs sources,
- tenir compte du moment des mises à jour pour que les informations s’intègrent dans le bon chaînage temporel,
- être disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 puisque les prescriptions peuvent avoir lieu n’importe quand.
Smals nous a très bien aiguillés parmi les différents systèmes de bases de données, explique Yves Lahaise. Elle nous a aidés à choisir une conception architecturale répondant à l’ensemble des exigences.
Les logiciels métiers des prestataires de soins ont suivi un trajet d’homologation, organisé au départ par la plateforme eHealth et par l’équipe de l’INAMI. Il fallait s’assurer que d’un bout à l’autre de la chaîne « prescripteur – patient – pharmacien », on ait le même produit.
Un processus d’amélioration continue
La source authentique SAM v2 s’enrichit constamment de nouvelles informations en fonction des besoins des prescripteurs et des firmes qui développent leurs logiciels métiers. Elle est très utilisée. Depuis 2020, tous les prescripteurs sont tenus de s’y référer pour établir leurs prescriptions.
Les prochains défis
L’intégration des concepts liés à la nouvelle norme FHIR* impliquera une codification encore plus poussée des contenus de la SAM.
Les parties prenantes mettent tout en œuvre pour accélérer leurs processus de traitement et l’ajout d’informations utiles dans la SAM.
À terme, elles ambitionnent que la SAM reprenne l’ensemble des produits délivrables en pharmacie, pas seulement les médicaments mais aussi les compléments alimentaires, la bandagisterie, etc.
Remerciements
Yves Lahaise conclut :
Nous avons été très bien soutenus par l’équipe en charge du projet chez Smals. Je tiens à remercier le Chain Service Manager Sélim Dahmane, le chef de projet Pierre-Jean Dogné mais aussi les membres de l’équipe de développement qui ont travaillé en coulisses, depuis le début, à la réussite du projet. Les membres actuels et ceux qui ont contribué au projet par le passé sont Wouter Beckers (analyste fonctionnel), Fabrice Claes (architecte), Gaëtan Timmermans (développeur), Jérôme Deborsu (développeur), Bart Van Brusselen (analyste fonctionnel) et Catherine Zola (développeuse).
Ci-dessous, l’équipe de développement du projet SAM. De gauche à droite, ligne du dessus : Sélim Dahmane, Pierre-Jean Dogné, Fabrice Claes, Wouter Beckers. Ligne du dessous : Jérôme Deborsu, Catherine Zola, Bart Van Brusselen. Absent sur la photo : Gaëtan Timmermans.
* Fast Healthcare Interoperability Resources : norme internationale pour le transfert d’informations.
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